Diplomatie des vaccins

Le monde est confronté à la quatrième vague de virus. Alors que les campagnes de vaccination se font à un rythme accéléré en Europe et aux États-Unis ; 130 pays dans le monde n’ont pas encore reçu une dose du vaccin, la population totale de ces pays est de 2,5 milliards de personnes. En attendant, un nouveau pas est en marche pour la fabrication de vaccins et aussi pour l’apparition de nouveaux concepts. Ce dernier est la « diplomatie vaccinale ».

Les trois puissances vaccinales à l’heure actuelle sont la Russie, la Chine et l’Inde qui ont développé des vaccins anti-covid avec un certain succès. Ainsi, ils révèlent leur capacité d’innovation et de production dans le domaine de la santé et défient les acteurs traditionnels. Cependant, le taux de vaccination de leur propre population est très faible par rapport à de nombreux pays. Selon Bloomberg, 4,1% des Indiens, 4% des Russes et 6% des Chinois avaient reçu au moins une dose en hier en avril.

D’autre part, pour pratiquer cette diplomatie vaccinale, chaque pays subissent différentes formes de pression selon l’adversaire. L’Inde et la Chine sont actuellement les deux seuls pays producteurs à donner des vaccins. La diplomatie de la vaccination à New Delhi se concentre sur l’Asie, où elle est en concurrence avec la Chine, bien que Maurice ou les Seychelles aient reçu des expéditions indiennes. Les pays qui reçoivent des dons ne sont ni les plus touchés par la pandémie ni les plus pauvres.

La Russie, en revanche, préfère vendre son vaccin. Ce pays a trouvé plusieurs clients sur le continent africain : l’Algérie, la Tunisie et la Guinée. L’Union africaine a également demandé des doses à Moscou. Aucune livraison n’a encore été faite grâce à ce pays africain.

Les États-Unis ont veillé à ce que tous les adultes aux États-Unis reçoivent leurs doses du vaccin COVID-19 d’ici la fin du mois de mai. C’est-à-dire que 400 millions de personnes seront vaccinées avant la fin juillet. C’est pourquoi il n’est pas surprenant que le nouveau terme « diplomatie vaccinale » vient de la psychologie de la peur aux États-Unis et en Occident. De nombreux pays ont demandé aux États-Unis de fournir des vaccins COVID-19, mais le gouvernement américain n’a fourni le vaccin à aucun autre pays. Jen Psaki, conseillère de Joe Biden, a expliqué : « Notre priorité est de faire en sorte que le peuple américain soit vacciné. Après avoir terminé les vaccinations de nos résidents, nous contribuerons activement à la communauté internationale ». Face à une communauté de destin commun pour l’humanité, cette rhétorique est douloureuse. 

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