Russia - Africa Summit 2019

Le Kremlin flirte avec l’Afrique

La semaine dernière, un sommet de haut niveau s’est tenu à Sotchi et est passé inaperçu par l’Europe. Le Kremlin, dirigé par Vladimir Poutine, s’est présenté au sommet soutenu par une galaxie d’organisations de mercenaires privés, d’oligarques y liés au secteur minier et d’entreprises d’État engagées dans le commerce des armes et l’énergie atomique.   L’objectif de la Russie est d’entrer sur le continent africain par la grande porte.

Les dirigeants de 43 pays, en plus d’en outre de 10.000 hommes d’affaires régionaux, ont participé au premier sommet Russie-Afrique,  responsables des ambitions futures de Moscou sur le continent. La coopération militaire et politique porte déjà ses fruits, et elle le fait précisément dans des points géographiques stratégiques proches des routes de navigation très fréquentées vers l’Europe. Il y a un an, l’Érythrée et la Russie ont commencé à construire une base logistique dans un port érythréen; En mai, Moscou a signé un accord avec le dictateur renversé du Soudan, Omar el-Béchir, qui permettra aux navires de guerre russes de rentrer dans les ports locaux.

Outre le sommet officiel, des contrats juteux ont été signés entre des entreprises privées et publiques russes. Rosatom, le géant public de l’énergie atomique Rosatom, prévoit de construire une centrale nucléaire en Ethiopie, le Nigeria va acheter 12 hélicoptères d’attaque Mi-35M et enfin Sverbank, la caisse d’épargne, a signé un accord de 5 milliards de dollars pour faciliter les exportations russes par les pays africains. À tout cela, l’annulation d’une grande partie de la dette africaine de l’ère soviétique s’ajoute : 20 milliards de dollars.  

Lors de ce sommet, Poutine s’est présenté comme le « grand frère » qui aspire à une nouvelle relation avec l’Afrique fondée sur la coopération et une collaboration lointaine entre les anciennes puissances coloniales « européennes » assurant aux dirigeants africains que leurs intentions n’étaient pas de dépouiller l’Afrique de leurs ressources, ni de donner des leçons de démocratie. Nous voyons un groupe de pays occidentaux recourir à la pression, à l’intimidation et au chantage de la part de nations africaines souveraines », a-t-il critiqué et Vladimir Poutine.  

Pour que la coopération économique prenne son envol, la Russie et l’Afrique devraient aller au-delà des grands projets d’affaires entre les petites et moyennes entreprises et entre les villes et les individus. La Chine et l’Inde sont plus que consolidées sur le continent. L’Europe et les États-Unis, par des liens historiques et la proximité géographique, jouent avec un avantage.

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